2022, l’année de la libération et de la mise en lumière de l’après. Après un long temps de réflexion, de recherche et d’expérimentation, il y a cette évidence pour moi de vouloir parler de l’après, de qui nous sommes maintenant, de comment nous évoluons. Pour cela, je lance le projet « Et après ».
Vous avez été victime de violences infantiles, quelles qu’elles soient, et vous souhaitez venir témoigner, vous libérer, sensibiliser ? « Et après » est pour vous… avec comme une évidence de le faire ensemble !
Dans les violences infantiles, on parle souvent du trauma, du bourreau parfois de la victime elle-même, souvent pour se justifier et expliquer. Prendre la parole est puissant évidement, mais pas toujours simple. Sensibiliser aussi est essentiel, mais comment se livrer sans forcément être au centre ! Alors voilà, nous sommes ces anonymes, qui nous dévoilons au grand jour, comme victime de violences infantiles.
« Et après » est un projet s’articulant autour de 3 axes formant un tout, une œuvre multisensorielle !
- Une séance photo :
Construite autour de vous, la séance se veut transformationnelle et libératoire. Cette séance vous est offerte. - Un témoignage :
Vous témoignez oralement, votre voix est enregistrée. Pas besoin de détail si vous ne le souhaitez pas. cela peut être juste une mise en place dans le temps de votre histoire. Puis vous racontez qui vous êtes aujourd’hui, ce que cela a induit chez vous, vos peurs mais aussi vos forces ! Une photo du passé :
Je vous invite aussi à me livrer une photo de vous à (approximatif) de votre traumatisme, et de livrer par écrit quelques lignes. Sur vous, vos projets, vos envies, vos libérations, votre cheminement.
Tout cela viendra nourrir une œuvre multisensorielle, qui n’a pas une forme absolument définie. Elle va se construire au fil des rencontres, des partages et de vos témoignages.
Être ensemble, pour parler de l’après, de ce qui peut arriver, pour partager de l’amour dans l’horreur, pour sensibiliser et faire comprendre que cela arrive à tout le monde, partout !
Pourquoi le projet » Et après ?
Le projet a débuté en 2021. Les aléas des conditions sanitaires l’ont mis à l’arrêt mais pour le faire évoluer ! « Et Après » se veut un projet multisensoriel. Du son, des images, de la vibration et de l’alchimie.
Pour se libérer…
Pour les participants, être victime de violences infantiles, quelles qu’elles soient, marquent une vie, un corps, une âme. C’est là, toujours, pas loin, béant ou tapis dans l’ombre, « guéri » ou non. Il y a cette musique incessante qui peut revenir n’importe quand.
Venir libérer sa parole, de manière publique, sans que ce soit au très grand jour ! Se libérer sans être seul au centre, finalement se libérer pour soi, pour lâcher, tout en étant avec d’autres, comme nous. Ce travail, cette séance est transformationnelle.
Forte de mon approche singulière, c’est avec amour et bienveillance que je vous propose cet espace de rencontre avec vous-même. Il y a un avant et un après, chacun y trouve quelque chose, une libération. Chacun sa séance, sa libération. Cela ne s’explique pas. Cela se vit et se vibre !
Un travail de fond, une rencontre avec différentes parties de soi, une réintégration de son corps, une connexion vibratoire différente, une rencontre alchimique tout simplement.
Au-delà de l’expérience singulière et hors champ, poser des mots, sur soi et sur son expérience, être victime assurément, sans avoir besoin de le prouver, ne pas donner plus de valeur au bourreau qu’à soi. Ce qui compte dans ce projet n’est pas l’histoire elle-même, mais bien le sujet, vous, nous. Aller aussi regarder qui nous sommes, aujourd’hui, avec notre lumière. Car elle a beau avoir été affaiblie, éteinte pour certains, elle est toujours là, et je vous assure que dans ces séances, elle connecte.
Pour en parler…
C’est un sujet qui est de plus en plus abordé, et tant mieux ! Cela fait plusieurs années que j’y réfléchis, mais je ne trouvais pas ma voix et ma voie. Parler du trauma je comprends, du bourreau aussi pour que chacun prenne conscience qu’ils sont partout mais je souhaitais vraiment parler des victimes elle-même, et pas forcement en tant que victime. J’ai envie de connecter le monde à ces anonymes, cachés derrière leurs masques, dont personne ne sait.
Et pourtant, des vies se construisent derrière, tant bien que mal. Sensibiliser sur l’après, permettre aux victimes de se dire qu’elles ne sont pas seules, sensibiliser aussi pour que cela n’arrive plus. Raconter l’histoire dans ce qu’elle est car les bourreaux souvent sont des proches, des personnes aimées et respectées.
Pour se connecter à l’humanité…
Dans ma quête de portraits d’humain, cela a du sens. J’aime rassembler des regards, des intentions, des émotions. Ce projet est d’une puissance incroyable. Connecter à ces personnes remplies de lumières et d’ombres, libérer ce poids, en parler comme d’un sujet à aborder sans retenue.
Cela arrive, partout, mais cela doit se dire, doit devenir une conversation « normale ». les victimes ne doivent plus avoir peur d’en parler, et pour cela je crois qu’il faut en parler de plein de manières différentes pour toucher tout le monde, toutes les sensibilités. Nous faisons partie d’un TOUT, de l’humanité dans son ensemble. Celle-ci se révèle en chacun de nous, à travers nos regards, nos intentions, nos part de lumière et d’ombre.
Une fois le projet abouti, prendre le temps de le regarder, de tous nous regarder, dans nos yeux, dans nos vibrations, et alors, peut se créer un nouveau paradigme. La peur changera de camp, et le silence ne sera plus. La lumière viendra dans les ombres, pour montrer un chemin vers l’amour et la bienveillance !