Me voilà de retour de la biennale l’été des portraits à Bourbon Lancy. Je suis trés attachée à cette manifestation photographique, car en 2012, elle a changé ma vie de photographe. C’est là que j’ai gagné une première fois un prix, et le premier prix qui plus est, en étant la première femme à le gagner (et toujours la seule à ce jour je crois bien…) Cela faisait beaucoup de premier !
Cette année je n’y allais pas pour chercher un award ou autre prix, mais simplement pour le plaisir de retrouver les copains, voir les nouvelles tendances du portrait, rencontrer de nouvelles personnes. Et je reviens avec le plus beau des cadeaux, et la plus magnifique des récompenses… Déjà évidement, toutes les raisons pour lesquelles j’y suis allée ont trouvé réponse. Des moments de rire et de partages avec des copains, des retrouvailles avec des personnes que j’aime, mais dont la distance rend les rencontres rares, un dancefloor qui a su réveiller nos mouvements corporels (pas toujours en rythme, mais pleins de joie).. ET puis de belles nouvelles rencontres, de personnes proches et moins proches.
La fierté de voir Thibault Chappe (vous savez, ce photographe que je ne cesse de vous conseiller pour vos reportages mariage, parce qu’il a une sensibilité a fleur de peau et qu’il est sacrément doué…)… Et bien le voilà 3e au concours… Borvo de Rubis…. le voir descendre les escalier, et mon coeur enorgueilli de le voir aller chercher un prix si prestigieux ! ET le voilà qui prend le micro, je souris et me dis intérieurement « gloups, nous en avons pour 20mn, car il est bavard ce Thibault…) Sauf que quand il a parlé de moi, de notre rencontre, de ce pourquoi il était là, encore aujourd’hui, les larmes ont coulé… C’est alors que Loic Le Moullec, 2nd pour la deuxième année à ce même concours, un ami que j’avais bousculé il y a 2 ans en lui disant de participer, prend lui aussi la parole… et me remercie. Je ne vous raconte pas cela pour le contenu même des discours, qui évidement me touchent en direct et me vont droit au coeur, parce que tellement spontanée et tellement sincère je crois, mais parce que cela donne du sens à ce que je fais. Depuis des années je tente de partager, mes connaissances, ma motivation profonde, les raisons pour lesquelles je mets chaque jour en lumière des personnes, des familles, des âmes…. Voir que finalement, ces partages servent, et parfois peuvent inspirer des personnes me conforte dans ce choix, pas toujours facile, de rester ouverte au partage et à l’accompagnement.
Je rentre de ce voyage pleine de joie, d’envie de continuer, d’avancer et de profiter de chaque seconde pour participer à rendre le monde meilleur, plus juste, plus dans le partage.. a donner au monde ce que j’ai de plus fort, ma folle envie que ensemble on peut faire tellement plus que seul…
Je ne m’étendrais pas plus que ça, mais je remercie la vie de m’avoir permise de rencontrer une nouvelle famille.. Cette famille photographique avec qui je grandis, et aujourd’hui je participe à la faire grandir par mes convictions !
Une exposition à ciel ouvert
L’été des portraits c’est quoi? C’est d’abord une grande exposition sur le thème du portrait, où au hasard des rues tu croises des regards, du mouvement, des émotions… et c’est magique ces rencontres photographiques.
Tous les 2 ans, je participe donc à cette grande exposition, pour soutenir le projet parce qu eue le trouve essentiel, et pour le plaisir de sortir les photos de nos disques durs !
Cette année, j’expose deux tryptiques. un sur la révélation de soi, sur ce chemin qui va du doute, en passant par le mouvement que représente la vie et les choix, puis la présence.. simplement la présence à soi, comme une révélation intime. Ne rien raconter de particuler à l’autre, juste se trouver, aligné à l’instant T…
Sur le chemin de soi…
La deuxième série est une approche trés différente. Effectivement, le thème proposait cette année lors de l’été des portraits était « portrait de rue »… Sauf que moi, je ne fais pas de portraits de rue… Alors je suis sortie de ma zone de confort, et ai associé un travail commencé à Venise en février à ce thème. J’ai donc décidé d’exposer un triptyque sur les âmes des villes. Au détour de mes voyages pour le travail ou le plaisir, je tente de mettre en lumière les âmes des villes. Cette série, c’est un ressenti. Fermer les yeux au coeur des villes et ressentez.. Et bien moi, c’est un peu cela. des danses, des énergies, du tumulte, parfois du calme… Une chose est sure, c’est que la ville, et je dirais même la vie m’appelle dans le mouvement. Ces forces qui nous entrainent, par choix, ou malgré nous, mais il est vrai que cette série tente de raconter ce que je perçoit dans mes déplacements, tout cette magie de l’humanité, et en meme temps, cette inconnue, ces formes finalement assez indéfinies… Pour moi, cette série c’est un voyage, de la photo de rue selon Sophie Bourgeix 😉
Des âmes & des villes !
Des rencontres
L’été des portraits, c’est aussi l’opportunité de rencontres. Cette année, comme je le disais au début de cet article fut une édition riche en émotion de part le témoignage (et surtout la « victoire ») de Thibault Chappe et Loic Le Moullec. La joie aussi évidement de voir bon nombres de mes amis primés lors de cette belle soirée de remise des awards !
Mais j’ai aussi eu la chance de rencontrer d’autres personnes. déjà revoir Pierre Anthony Allard, ancien directeur artistique de Harcourt, avec qui j’ai ey la chance de faire une formation il y a quelques années. Le revoir a été une joie, mais surtout l’écouter parler de son exposition (que je vous conseille d’aller découvrir à Bourbon lancy cet été). De belles images, loin des studio Harcourt, qui racontent une vision du monde… Un superbe moment.
Découvrir le travail de photographes, parfois un peu barrés, parfois hyper traditionnel 😉 et c’est cette multiplicité de caractère qui est géniale !
Rencontrer Joseph & Louise Simonet, des photographes canadiens, avec qui nous avons pu échanger sur la photographie, la créativité, la force d’une exposition etc… Et bien sur revoir mes amis belges et hollandais, avec qui partager est toujours une vraie joie ! Voir que la photographie européenne devient aussi une famille, que nos différences sont nos forces, que ce qui nous rassemble est bien plus fort que se qui nous éloigne !